Loan Duret
Salut ! Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Loan Duret, j’ai 20 ans et je skate depuis environ 7 ans, la plupart du temps sur Genève. Hormis le skate, j’adore dessiner. Je suis actuellement à l’école en année de maturité option art, en communication visuelle. Je skate pour le shop « Born2Ride boardshop ».
Raconte-nous ta rencontre avec le skateboard...
Je ne me souviens plus comment j’ai commencé le skate. Dès très jeune j’ai aimé ça. Mon père m’amenait skater à Plainpalais et parfois à Lausanne. À une époque j’avais arrêté le skate, puis quelques années plus tard, j’ai recommencé à rider avec un ami de l’école. Depuis je ne me suis jamais arrêté.
Trouves-tu un intérêt ou aimes-tu toutes les disciplines qu’on peut trouver dans ce sport ?
Je trouve que toutes les disciplines sont fascinantes, en revanche c’est en street skate que je m’amuse le plus. Parfois je fais un peu de minirampe mais le bowl ça me fait trop peur !Quand je vois quelqu’un qui skate bien le bowl à Plainpalais par exemple, ça me donne envie d’apprendre, mais il me suffit de droper pour comprendre que je n’ai rien à faire là au fond.
Quelles sont tes influences et sources d’inspiration ? ou qui sont tes mentors ?
Il y a beaucoup de personnes qui m’ont inspiré. J’ai beaucoup appris en observant les gens, et je pense qu’on peut apprendre de n’importe quel humain sur terre. Si je devais donner 3 noms, je dirais : Alexander Rademaker, Simon Perrottet et Mikey Whitehouse. J’ai beaucoup skaté avec eux et leur style et originalité m’ont beaucoup inspiré. « West end » et « Verso » de Louis Lopez et Mark Suciu sont mes parts préférées.
Quelle importance portes-tu à l’environnement ?
Je porte une grande importance à l’environnement. Même si le skate est un sport de rue, j’adore la nature et c’est d’ailleurs un sujet que je mets souvent en avant dans mes dessins. Je pense que la planète va survivre au passage des humains, mais c’est nous qui n’allons pas survivre au monde qu’on a créé.
Faites des efforts pour maintenir cette terre et ces humains en bonne santé.
Et ton rapport à la politique ?
Je n’arrive pas à m’y intéresser. Ça viendra peut-être avec le temps.
Comment vois-tu le futur du skate ?
Je pense que le skate va encore grandir. Beaucoup de gens commencent, beaucoup de filles s’y mettent également. Tous les jours des gens se motivent, apprennent, filment, créent. Le skate a un bel avenir.
Comment vois-tu le futur en général ?
J’entends beaucoup de gens qui pensent que le monde va bientôt s’effondrer et que rien n’ira plus. Moi au contraire, je pense qu’il y a de plus en plus de gens qui ont de belles valeurs et qui les défendent bien, les choses peuvent encore changer.
Que penses-tu de toutes ces minis et gros skateparks qui poussent ici et là ?
C’est super ! Ça fait toujours du bien de skater des nouveaux parks et ça nous aide aussi à progresser. La chose qu’il nous faudrait le plus à présent serait un skatepark couvert pour pratiquer même l’hiver ou lorsqu’il pleut.
D’après toi le milieu professionnel (shops, marques, communes, etc.) devrait-il plus s’investir dans des contest ou grosses skate sessions (avec BBC, DJ...) ?
Oui ! Les events c’est toujours des super moments. Ça nous réunit, on s’amuse et ça nous pousse à oser plaquer. Rentrer un gros trick devant les yeux de ses amis c’est une sensation incroyable.
Les sessions de pure street en ville à la recherche de nouveaux spots pour toi ça existe encore ?
Ça nous arrive de partir en mission recherche de nouveaux spots mais le plus fréquent c’est d’en trouver un par hasard et de motiver ses amis pour y aller. Souvent quand je suis dans le bus et que je passe devant un spot potentiel, je note l’endroit sur mon téléphone et j’y retourne au plus vite.
Il y a très peu de magazines en français qui parlent vraiment de skateboard et les autres sont durs à trouver. Cela te manque-t-il ou internet te suffit ?
Évidemment ça me manque beaucoup. Je suis abonné à 2 Mags et j’en ai toute une collection. Je trouve qu’avoir l’objet est très diffèrent que de regarder sur internet. Certes il y a pleins de vidéos que je regarde sur internet, mais pour ce qui est des photographies et des textes, rien de mieux qu’un magazine à feuilleter.
Un/deux spots à partager ou à faire découvrir à nos lecteurs ?
À Meyrin il y a 2 spots que j’affectionne particulièrement :
- le skatepark. Juste derrière le grand centre commercial, c’est là-bas que j’ai passé le plus de temps sur ma planche.
- le spot de l’église. Un petit gap à 2 minutes de chez moi, parfait pour apprendre des tricks. La replaque est sur la route alors il faut avoir la tech, mais c’est possible de le skater sans risque !
Une question que toi tu as toujours voulu poser*:
Ce n’est pas vraiment une question mais plus un partage : je pense qu’il est important de voyager pour le skate de temps en temps. Pas forcément super loin, même en restant en Suisse, mais parfois quand on en a un peu marre de Genève, partir en trip peut nous remotiver, et nous lancer sur un nouvel état d’esprit. Rencontrer de nouveaux skaters, skater de nouveaux spots, apprendre de nouvelles figures.
*Donnez votre avis dans les commentaires !
Où est-ce qu’on peut te trouver ?
Souvent au skatepark de Meyrin, sinon sur Instagram : @oyeaaaaaaaaaa (il y a 10 A) Merci pour cette interview et pour ce magazine, merci à Born2ride Boardshop pour l’énorme soutien.