Luc Portianucha
Salut ! Peux-tu te présenter ?
Luc, graphiste, illustrateur et skateur dans l’âme. Papa célibataire de 2 enfants, 47 ans. Ancien membre de l’Usine (Débido et Moloko). Je suis aussi un utopiste qui continue à croire au respect de l’humain envers l’humain (la Pachamama ne s’en porterait que mieux).
Quelle formation, quel parcours t’ont mené ici ?
Un apprentissage de graphiste et indéniablement mes années de skate.
Comment trouves-tu l’inspiration ?
Souvent les yeux fermés, une « clope » à la main, en dansant sur du bon son. Mais aussi en observant le monde qui m’entoure. Qu’il soit virtuel ou réel.
Quelles sont tes influences et sources d’inspiration ? ou qui sont tes mentors ?
Essentiellement le monde du skateboard des année 80/90. Le père et fils Phillips entre autres ! Mais aussi l’évolution et la réussite de travailleurs, d’artistes qui n’ont pas arrêtés de croire en leur travail. Cela donne énormément de courage à un parano comme moi.
Quel est ton processus de travail ?
Je commence toujours par un calque papier. Je dessine un croquis horrible et je le corrige, l’améliore petit à petit. Puis je le scanne et passe sur la Wacom cintiq (palette graphique). De temps en temps, j’essaye de dessiner de manière plus instinctive et j’utilise les néocolor reçus à Noël par mes enfants. Récemment, j’ai aussi travaillé avec la photo en créant des montages dans l’esprit du découpage papier mais par le biais de photoshop. Pour un rendu un peu brut car je ne cherche pas forcement l’hyper réalisme, mais plutôt une image proche du « bizarre » en gardent le côté « découpé » ce qui n’est pas facile à trouver car on a tendance à toujours vouloir faire trop propre, trop réaliste, trop juste...
As-tu d’autres hobbys, passions ?
Une session de mini et je rêve d’avoir une verte indoor à GVA. J’aime aussi la photo (mon père était photographe), les concerts et soirées DJ, profiter du temps chez moi pour passer des vinyles ou regarder la tv. En été, j’adore aller voir les poissons sous l’eau.
Comment appréhendes-tu le monde qui nous entoure ?
J’essaye d’y voir le beau, mais bon…
Comment vois-tu ton futur ?
Priorité du cœur, mes enfants. Ensuite, j’essaye aussi de trouver des marques qui voudraient de mes illustrations pour des boards. Et je travaille sur moi pour être meilleur que hier mais je crains que…
Quel avenir imagines-tu pour notre monde ?
« L’important ce n’est pas la chute mais l’atterrissage » je crains hélas que l’on ne se rende pas compte que l’atterrissage viendra très vite.
As-tu des conseils et astuces pour vivre de son talent malgré les difficultés ?
Je n’en vis pas. Mais j’essaye au moins de persévérer, d’être moins timide et d’arriver à me dire « pourquoi pas moi », d’aller au contact.
Comment gères-tu une présence quasi obligatoire sur le net ?
C’est quand même une sacrée grande fenêtre sur le monde professionnel. Mais le comble c’est qu’en étant « si proche » il y a beaucoup de monde qui ne prennent même pas le temps de te répondre quand tu envoies un message…silence virtuel. En plus, je n’aime pas forcement le temps qu’on arrive à y passer. Et cela ne t’apportera jamais un/une amie même juste pour boire un verre…
Comment te sens-tu face à la multitude d’artistes plus au moins talentueux, présents sur ces plates-formes ?
Souvent je vois des trucs tellement bien que je trouve mon travail vraiment merdique. C’est dans ces moments-là que je dois me battre contre moi-même pour ne pas baisser les bras et continuer.
Un coup de cœur à partager ?
Justement grâce aux réseaux on a plein de coups de cœur comme : Buster Yanez, Maeco Mazzini, Metro Gustavo, Gus Arbelo art, Pitchgrim, Zach Shuta, Steve Nazar, Matt Boismier, Vince Kustom Cleavers, Lena Monteduro
Où est-ce qu’on peut te trouver ?
Comme je l’ai dit précédemment, j’essaye de me décomplexer, du coup on me trouve sous mon vrai nom sur Instagram, Facebook et Behance. Sinon sur mon site lucportianucha.ch où il y a un panel complet de mon travail : photos, illustrations et graphismes ; du vieux comme du plus récent.